8 mars 2015

Éloge de la Femme Africaine

Adama Paris NDiaye, Styliste sénégalaise
Adama Paris NDiaye, Styliste sénégalaise

Comme disait un philosophe connu, les femmes si elles réussissent bouleverseront la planète tout entière. C’est le cas actuellement des femmes africaines.
Aujourd’hui, la voix de l’Africaine est devenue prépondérante. Hier encore, celles qui étaient traitées de pusillanimes par les biens pensants, prennent désormais leur destin en main. Encouragées par la recrudescence du mouvement féministe et la lutte contre l’égalité des sexes, elles renversent pacifiquement l’ordre établi par la société et brisent au fur et à mesure le plafond de verre dans le milieu professionnel. 

Apte à l’action et animée d’une force téméraire, les femmes africaines font fi du sexisme ambulant et apprivoisent les métiers pourtant réservés aux hommes: métiers des Mines, métiers de l’ICT4D (Technologie de l’Information et de la communication pour le développement), Politiciennes, Parlementaires, Journalistes, Femmes d’Affaires, Femmes de culture pour ne citer que ceux-ci. Le leitmotiv de l’intellectuelle africaine n’est pas d’évincer l’homme d’emblée mais de participer au même titre que lui, à la vie économique, politique et sociale. Loin des clichés et des préjugés, les africaines font bouger le continent. Nombreuses sont celles qui aujourd’hui, constituent des porte-étendards d’une Afrique qui avance positivement. 

La sénégalaise Mariéme Jamme, Femme d'Affaires
La sénégalaise Mariéme Jamme, Femme d’Affaires

Qui s’en souvient de l’épidémie Ebola ? Pas plus tard qu’hier, les chiffres officiels de l’OMS montraient une baisse des contaminations et de la mortalité due au virus. Grâce à qui, me direz-vous ? A dire vrai, l’effort, le pouvoir de sensibilisation et la mobilisation de femmes africaines ont permis d’éradiquer peu à peu la maladie. Qu’elles soient bénévoles, infirmières ou médecins, les femmes des différents pays touchés par Ebola jouent un rôle non négligeable dans cette grande lutte. A l’image de ces femmes guinéennes de la ville de Kankan qui, ont eu la finesse d’esprit de fabriquer des savons contre Ebola. Des savons servant à se laver les mains instantanément et revendus à moindre prix pour être accessibles à toutes les couches de la population. En cette journée internationale des droits des femmes, mon coup de cœur tend donc spécialement vers ces femmes qui œuvrent sans relâche pour faire de leur pays un endroit sain pour ces enfants.

Des femmes distribuent du Savon contre Ebola dans les marchés. Photo PNUD Guinée
Des femmes distribuent du Savon contre Ebola dans les marchés. Photo PNUD Guinée

De nos jours, quand on fait allusion aux Africaines entreprenantes : Empowerment ou Autonomisation, est l’unique mot à la mode pour désigner leur ténacité. Les femmes africaines ont su entamer une crise d’autorité pour se défaire des contraintes de la société patriarcale. Nombreuses et persistantes sont leurs revendications quotidiennes : participation à la prise de décision du foyer, participer conjointement à l’éducation des enfants et surtout devenir des femmes africaines « breadwinners ». En effet, outre le mariage et l’enfantement, les femmes africaines en plus d’être des mothers Caretake (des femmes qui prennent soin de leur famille) veulent d’ores et déjà devenir des Breadwinner (des femmes qui travaillent et apportent de l’argent au foyer). Un rôle pourtant réservé à l’homme depuis des lustres.

Zenab Camara, Présidente et fondatrice de l'ONG Women in Mining Guinée
Zenab Camara, Présidente et fondatrice de l’ONG Women in Mining Guinée

Par ailleurs, si autonomisation et éducation des femmes sont inextricablement liées, le défi qui anime toutes les femmes entreprenantes du continent ne sera jamais relevé si l’éducation n’est pas pour tous : éducation pour les filles et garçons et de surcroît la parité. Car, malgré les actions entreprises en faveur de l’éducation des filles sur le continent, il y aura beaucoup de laissées pour compte dans l’accès à l’éducation. Environ 28 millions de filles ne seront jamais scolarisées et ne mettront sans doute jamais les pieds dans une classe (UNESCO, 2015). Chiffre alarmant car ces fillettes seront amenées à être des femmes de demain. Seule l’instruction scolaire est la clé leur permettant de s’échapper du cercle pernicieux de l’extrême pauvreté. Par conséquent, cette journée est opportune pour faire entendre les voix des jeunes filles invisibles et exclus de l’éducation.

Excellente journée à toutes les femmes du monde…

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Commentaires

Mineto Mario
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