4 décembre 2015

L’Afrique, les femmes et la COP21 !

Ici, ce n’est pas Kyoto, c’est Paris ! C’est là que se déroule depuis moins d’une semaine, la conférence sur le climat : la COP21. Une grand-messe à laquelle les gros pollueurs de la planète, les pollués et les « autres » sont obligés d’assister. Faut dire que l’enjeu est planétaire : trouver fissa, un accord bénéfique pour le climat. 

Jusque-là, tout va bien ! Je ne dirais pas dans le « meilleur des mondes. » Car c’est sans compter sur la marée noire des critiques pessimistes et des théories subversives qui pèsent sur l’issue de la COP21. Fallait s’y attendre quand même.

1 Heart 1 Three, un projet pour la COP21
1 Heart 1 Three, un projet pour la COP21

Par ailleurs, s’il y a bien une qui ne compte pas rester en marge de la COP21, quitte à taper du poing sur la table. C’est bien l’Afrique. Et oui, le continent fait parler de lui. L’Afrique compte bien remporter le premier tour de sa partie de poker « environnemental ».

En effet, les pays représentés n’excluent pas de monter au front pour obtenir des financements afin de faire face aux défis climatiques du continent. Ça parle d’un coût du changement climatique de 16 milliards de dollars pour l’Afrique. Ok ! Stay tuned.

Autre chose à relever sur la COP21, point de féminisme ici, je vous le dis d’emblée. Mais juste un détail rédhibitoire (enfin pour ma part) : le contraste entre l’imposante présence des hommes du climat et la discrétion des femmes. Jdcjdr !

Photo officielle de la COP21
Photo officielle de la COP21

Cependant, même moyennement représentées, les femmes sont également assises autour des tables des négociations de la COP21. Les « Climate Warriors » les surnomme-t-on. Au nombre de 13, elles comptent chacune marquer d’une estampille, les discussions sur les enjeux climatiques.

Qu’elles viennent du Sri Lanka (Achala Abeysinghe), Costa Rica (Christiana Figueres), Nigéria (Priscilla Achakpa), Pérou (Farhana Yamin), des Îles Marshall (Kathy Jetnil-Kijiner), de New York (Elizabeth Yeampierre) ou du Tchad, la COP21 prend une autre dimension avec elles. Leur portrait ici Climate Warriors by VOGUE.

Hindou Oumarou Ibrahim
Hindou Oumarou Ibrahim

Parmi ces femmes, on retrouve la Tchadienne Hindou Oumarou Ibrahim, coordinatrice des femmes autochtones du Tchad (AFPAT). On s’en doute bien que pour cette activiste, la COP21 n’est pas qu’une simple partie de Poker où pollueurs et pollués essayent de tenter un coup de bluff.

Loin de là, l’enjeu est essentiellement vital. « Pour nous, il n’est pas question de réglementation, c’est une question de survie. Si les femmes se réunissent, elles peuvent avoir plus d’impact sur les négociations. Parce que nous savons que l’avenir ça vient de nous. »

A ce propos, vous n’êtes pas sans savoir que la région du lac Tchad en Afrique est en proie depuis quelques années, à une désertification galopante. N’en parlons pas du ravage du réchauffement climatique sur les populations.

Une COP21 déterminante ? Encore, faut-il que l’homélie des prêcheurs du climat soit entendue au sortir de la grand-messe…

 

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